Pourquoi sommes-nous autant sensibles aux sons et aux voix ?
Depuis notre naissance, et ce depuis le ventre de notre mère, nous percevons des sons, des bruits, des voix. En effet, jusqu’à 3 mois, le bébé réagit aux bruits en sursautant, en clignant des yeux, en modifiant son expression faciale, en étendant les bras et les jambes vers l’extérieur ou en pleurant.
L’activité de l’oreille est permanente, elle travaille sans relâche ! Que fait-elle réellement ? Elle capte les ondes sonores et les transforment en informations que le cerveau peut interpréter.
Les sons que nous pouvons distinguer sont produits par les vibrations de l’air. Le son provoque une onde sonore qui se caractérise par une vibration des molécules autour de leur état d’équilibre. Sous forme de variation périodique infime de la pression de l’air, la membrane du tympan, par phénomène de vibration, excite les terminaisons nerveuses qui se situent dans l’oreille interne. Les experts en acoustique ou également ingénieurs du son parlent de fréquence (hauteur du son) et d’amplitude (intensité du son) pour décrire les ondes sonores.
D’ailleurs, notre cerveau sait bien distinguer la voix du son.
Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’Université de Maastricht, ont créé des pseudo-mots dictés par trois voix aux timbres différents, afin d’observer comment le cerveau traite ces informations lorsqu’il se focalise une fois sur la voix et une autre fois sur les sons. Ils ont constaté que le cortex auditif ne se concentre pas sur les mêmes aspects en fonction de la tâche qui lui est demandée. Les hautes variations spectrales sont privilégiées pour la voix, alors que les modulations temporelles rapides et les faibles modulations spectrales prennent le dessus pour les sons. Ces résultats, à lire dans la revue Nature Human Behaviour, permettent d’éclaircir les mécanismes cérébraux du traitement de la parole.
La voix porte l’intonation, le rythme, le débit, l’articulation, la hauteur, l’intensité, le timbre. Ces paramètres caractérisent la manière dont le communicant interagit avec son auditoire et par là même, sa capacité à communiquer, à interpréter, à bouger et même être à l’écoute.
Nous sommes portés sans cesse par ce que l’on entend. La voix est donc un élément essentiel utilisée dans de nombreuses productions car elle a un impact direct sur notre cerveau.
On connaît tous la phrase mythique de la publicité Danette “Tout le monde se lève pour Danette” ! Sans voir les images, la voix et l’intonation restent en tête et nous permettent de nous remémorer les images passées. Quelle belle technique utilisée par les commerciaux pour nous faire…acheter !
Alors, imaginez, si les télévisions avaient la possibilité d’utiliser les odeurs au travers de l’écran ? Et bien, figurez-vous que ces idées ont déjà été pensées et réalisées avec Odoravision. Pas très bon pour notre budget, excellent pour nous faire consommer !